Les propos redondants du leader du FSNC, relatifs à une éventuelle revendication post-électorale, cachent des velléités insurrectionnelles à prendre très au sérieux.
Le scrutin du 12 octobre 2025 réserve des surprises que semble négliger le régime de Yaoundé. Accusé de s’inscrire dans une logique insurrectionniste, Maurice Kamto, alors président du MRC a été mis de côté. Et l’on croyait ainsi avoir anticipé sur l’éventualité d’une crise post-électorale. Or, personne n’avait vu venir Issa Tchiroma Bakary, ou du moins, personne n’avait imaginé qu’à quelques jours du scrutin il serait en train de caracoler à la tête des pronostics comme c’est le cas actuellement.
Le cas ITBA est à prendre très au sérieux. Non pas simplement parce qu’il crée la surprise, mais surtout en raison de son tempérament qui le prédispose à aller jusque-là où personne ne peut imaginer. C’est un homme courageux, flegmatique et habité d’un esprit de guerrier. Il a le « gros cœur », comme ça se dit trivialement au quartier.
Il n’est donc pas exclu de le voir dans la rue après le 12 octobre pour revendiquer sa victoire éventuelle. Et à ce niveau, ce ne sont pas les fidèles qui manquent. Depuis le lancement de sa campagne, Issa Tchiroma ne cesse de clamer : «si au soir du 12 octobre, le peuple me fait confiance, Je revendiquerai la victoire du peuple même au prix de ma vie ». Une menace à peine voilée contre le pouvoir de Yaoundé.