Une alarmante crise numérique secoue le Cameroun. La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) a été ciblée par un groupe de hackers redoutables, connus sous le nom de « SPACE BEARS ». Cette cyberattaque a permis le piratage de millions de données personnelles qui flottent désormais sur le darkweb, menaçant la sécurité de nombreux Camerounais.
Une situation critique
Les informations compromises sont d’une gravité inouïe. Les hackers prétendent détenir :
- Des informations sur les cotisations des employés et des employeurs,
- Les détails de plus de 1,5 million de bénéficiaires de la sécurité sociale,
- Des documents financiers et des rapports comptables,
- Des bases de données clients et des données de sauvegarde,
- Des schémas de structure du réseau Huawei,
- Des données personnelles des employés et des citoyens, incluant des informations d’assurance archivées.
La cybercriminalité prend une tournure inquiétante avec des pirates réclamant une rançon. Ils exigent le paiement d’un montant de 3 000 dollars US pour l’ensemble des données (25 Go) et 1 000 dollars US pour des données partielles (10 Go), avant le 22 septembre 2024, faute de quoi, ces données seront mises en vente sur le darkweb.
Réactions de la CNPS
Face à cette crise, la CNPS a publié un communiqué pour rassurer le public et les assurés sociaux. Selon le Directeur général de l’institution, « le système d’information de la CNPS fonctionne normalement« . Il ajoute que les prétendus influenceurs qui diffusent des informations sensationnelles ne font que contribuer à la panique générale.
La CNPS insiste sur sa politique de transparence et nerveusement spécifie que les informations en jeu, bien que sensibles, sont libres d’accès, contrecarrant ainsi l’argument des hackers.
Un Appel à la Vigilance
Cette situation amène à s’interroger sur la cybersécurité au Cameroun. Une vigilance accrue est impérative tant pour les organismes publics que pour les citoyens, qui doivent être conscients des risques que cela implique. Les usagers de la CNPS doivent suivre de près les développements de cette affaire, tout en restant attentifs aux faux messages et à la désinformation.
Mireille Ganz