Depuis quelques temps, des conseillers municipaux de Douala 2ème, un groupuscule en effet, écume des plateaux de télévision et se cachent, souvent, derrière leur clavier de téléphones, pour déverser sur les réseaux sociaux, toute la colère qu’ils disent nourrir contre le Maire de la Commune de Douala 2ème, Me Denise Fampou.
Lors de l’édition « Canal presse » du dimanche 18 août 2024 sur la chaine de télévision « canal 2 international », les millions de téléspectateurs ont été l’otage de l’un des conseillers frondeurs qui tenait à faire avaler à l’opinion publique, le temps de quelques minutes de paroles, l’idée que Denise Fampou aurait violé la réglementation en signant un marché à un conseiller municipal.
En scrutant le fond de cette affaire, il est apparu que la pomme de discorde porte sur le gigantesque projet de construction d’un complexe commercial ultra-moderne au lieu-dit marché de la gare situé dans l’arrondissement de Douala 2ème, à quelques encablures du marché central. Certains conseillers municipaux s’opposent à la réalisation de ce projet, qui tire pourtant vers la fin. Ils allèguent que le maire aurait octroyé le marché à un collègue conseiller municipal et que pour cela elle doit convoquer une session extraordinaire du conseil municipal pour s’expliquer.
Or la réalité c’est que, pour réaliser ce projet, le Maire de Douala 2ème a trouvé un modèle économique fondé sur un partenariat public-privé entre la commune dont elle a la charge et un groupe d’initiative commune (GIC) à l’expertise avérée et reconnue dans la construction des infrastructures marchandes de qualité. L’avantage de ce modèle d’affaire est que la mairie n’a pas déboursé le moindre franc pour ce projet dont le financement est supporté à 100% par le partenaire privé. Au contraire, non seulement la mairie va bénéficier d’une assiette fiscale plus large, générée par ce projet, mais aussi la construction de cette infrastructure va améliorer les conditions de travail des commerçants concernés non sans assainir et embellir le cadre de vie des populations.
Il ne s’agit donc pas, comme l’ont voulu faire croire les détracteurs, d’un marché adossé sur l’engagement de la dépense publique, au profit d’un conseiller municipal. En effet, il a été établi que les études relatives à la réalisation de ce projet ont commencé depuis 2016, longtemps avant que le promoteur du GIC en question, le nommé Fiangam Bernard, ne devienne conseiller municipal.
Au regard de ces éléments, chacun se demande quelles sont les véritables motivations de ces conseillers municipaux, qui exigent la convocation d’une session extraordinaire pour si peu ? Alors que, par ailleurs, leurs préoccupations ont déjà fait l’objet de clarifications lors des précédentes sessions du conseil municipal.
Au moment où la fameuse « bombe » montée de toute pièce contre Denise Fampou s’écroule tel un château de cartes, ses réalisations à la tête de cette municipalité demeurent tentaculaires.
Lorsque Maître Denise FAMPOU arrive à la tête de la mairie de Douala 2ème en 2007, elle trouve une commune presqu’en banqueroute, criblée de dettes (arriérés de salaire, non versement des cotisations sociales, non-paiement des factures d’eau et d’électricité, etc.) ; le parc automobile est quasi inexistant ; le patrimoine communal est bradé au profit des tiers ; Les rues de New bell sont la risée du monde au point où les reportages sur ses bidonvilles crèvent le petit écran du fait de l’état de la voirie diffusée sous-forme de films documentaires dans les grandes chaines de télévision.
Face à cette triste réalité, Me Denise Fampou, qui vient de quitter son prestigieux cabinet d’avocat situé à l’immeuble bull en plein cœur de Bananjo, pour se consacrer à la gestion de la mairie, va, au terme d’un diagnostic sans complaisance, poser une thérapie de choc. Ses premières mesures sont les suivantes : assainissement du fichier solde et du personnel de la mairie ; Reconstitution, actualisation et informatisation du fichier du contribuable ;
Par la suite, et simultanément avec les grands chantiers de réfection de la voirie, Me Denise Fampou va mener une lutte acharnée en vue de récupérer le patrimoine foncier de la mairie.
Ces multiples combats, menés courageusement et avec une rare détermination vont lui permettre de donner à la commune de Douala 2ème la belle physionomie que beaucoup admirent et apprécient aujourd’hui.
Point besoin d’enfiler les lunettes pour voir la réalité qui saute à l’œil nu. L’arrondissement de Douala 2ème fait office d’exception à d’autres municipalités de la cité économique.
Quelques exemples : c’est la seule commune qui dispose d’un cercle municipal bâti par la mairie ; c’est la seule qui dispose d’un stade municipal construit par la mairie ; c’est la seule commune qui dispose d’une maison de la jeune fille bâtie par la mairie ; c’est la seule mairie qui compte un cimetière municipal « qui donne envie de mourir » selon les termes de l’ancien Délégué du Gouvernement Fritz NTONE NTONE et qui « tutoie même certains cimetières en Europe » pour paraphraser ELIMBI LOBE.
C’est la seule commune dont le réseau routier est entièrement couvert de goudron et de pavé et où les nids de poule et crevasses sont devenus un lointain souvenir.
C’est enfin la seule commune qui a réussi un projet de partenariat public-privé concernant la construction des infrastructures marchandes. L’expérience du marché Congo (à l’abandon) et du marché Ndogpassi (en arrêt) faisant office de contre-exemple dans la ville de Douala aujourd’hui.
Face à ces efforts surhumains, rendus possible grâce à la ténacité d’une femme sobre et humble mais ferme, il n’est plus exagéré d’en déduire qu’il y a, sans doute, d’autres desseins qui se cachent derrière ces conseillers municipaux frondeurs, tous militants du RDPC.
Or, la vie nous apprend qu’en toute chose, il faut savoir reconnaitre le mérite.
Par Jean Marie TCHATCOUANG